Accueil Maroc Rapport Axa 2025 : ces risques qui inquiètent le Maroc

Rapport Axa 2025 : ces risques qui inquiètent le Maroc

Rapport Axa 2025 : ces risques qui inquiètent le Maroc

Le rapport annuel d’Axa sur les risques émergents dresse un tableau sans appel. Si le changement climatique reste la principale source d’inquiétude à l’échelle mondiale, les experts marocains identifient la cybersécurité comme la menace la plus pressante dans le Royaume, illustrant une bascule vers des préoccupations technologiques de plus en plus ancrées.

Fruit d’une vaste enquête menée auprès de plus de 23 000 personnes dans 18 pays et de près de 3 600 spécialistes dans 57 États, le « Future Risks Report 2025 », réalisé en partenariat avec Ipsos, offre une lecture croisée des perceptions entre grand public et professionnels. Au Maroc, 1 000 citoyens et plusieurs experts du secteur ont été sondés pour établir une cartographie des risques perçus dans le pays.

À l’échelle internationale, le climat reste au sommet des préoccupations, suivi de près par les tensions géopolitiques. Une large majorité des sondés – 84 % des experts et 79 % du public – redoutent que ces tensions débouchent sur un conflit mondial. La cybersécurité, elle, progresse dans les classements, tout comme les inquiétudes autour de l’intelligence artificielle et des mégadonnées, désormais intégrées aux risques majeurs.

Les résultats pour le Maroc révèlent un décalage entre les priorités des citoyens et celles des spécialistes. Pour ces derniers, les menaces numériques devancent désormais les risques climatiques, les enjeux liés à l’IA, les tensions géopolitiques et les défis énergétiques. Le reste du classement inclut les mutations démographiques, les maladies chroniques, l’évolution du marché du travail, la stabilité financière et les risques sanitaires.

Du côté du grand public marocain, le climat arrive en tête, suivi par la pollution, les pandémies, les maladies chroniques, l’IA et, seulement en sixième position, la cybersécurité. Une hiérarchie qui traduit une préoccupation plus immédiate pour la santé et l’environnement.

Le constat est similaire à l’échelle africaine. Les experts du continent placent les cybermenaces en tête de liste, devant les risques liés à l’intelligence artificielle. Le rapport souligne que la cybercriminalité représente désormais plus de 30 % des infractions recensées dans certaines régions africaines, avec une sophistication croissante des attaques. Escroqueries numériques, rançongiciels, piratage de messageries professionnelles et chantages en ligne figurent parmi les menaces les plus répandues.

Interpol alerte sur l’usage accru de l’ingénierie sociale, de l’intelligence artificielle et des messageries instantanées par les cybercriminels. Et si la cybersécurité est identifiée comme une priorité, 83 % des experts africains estiment que les États du continent ne sont pas encore prêts à y répondre efficacement.

Pour la première fois, l’édition 2025 du rapport s’est également penchée sur la fragmentation des sociétés. Une large majorité des personnes interrogées déclare que les repères collectifs s’érodent, sur fond de tensions économiques, de désinformation et de fractures politiques. Au Maroc, comme en Égypte et au Nigeria, ce sont les inégalités, la polarisation numérique et les écarts d’accès à l’éducation qui cristallisent les inquiétudes.

Face à cette montée des incertitudes, le rôle du secteur de l’assurance est plus que jamais considéré comme central. Selon l’enquête, 89 % des experts et 72 % des citoyens estiment qu’il jouera un rôle déterminant dans la gestion des risques à venir. La confiance envers les assureurs progresse également, tout comme l’idée qu’une partie de ces menaces peut être atténuée grâce à une meilleure prévention.

Quitter la version mobile