En 2024, Bank Al-Maghrib a émis 654 millions de billets neufs, un volume stable par rapport à l’année précédente, selon le rapport annuel de la Banque Centrale sur les infrastructures des marchés financiers et les moyens de paiement.
En revanche, le nombre de billets détruits a bondi de 41 %, atteignant 389 millions d’unités. Cette progression s’inscrit dans un effort renforcé de maintien de la qualité fiduciaire, qui a porté sur 4,6 milliards de billets, soit 13 % de plus qu’en 2023. Ce traitement, partagé entre Bank Al-Maghrib et les Centres Privés de Tri (CPT), repose en grande partie sur ces derniers, qui ont assuré 85 % du volume, contre 87 % l’année précédente, soit environ 3,9 milliards de billets.
Les CPT ont permis de recycler directement aux banques près de 2,4 milliards de billets valides, en hausse par rapport aux 2,2 milliards enregistrés un an plus tôt. Parallèlement, 634 millions de billets recyclables ont été versés à Bank Al-Maghrib. Ces opérations ont permis de maintenir un taux de recyclage global de 78,6 %, légèrement supérieur à celui de 2023.
La performance varie selon la coupure. Les billets de 200 et 100 dirhams affichent des taux de recyclage respectifs de 85 % et 78 %, tandis que les billets de 50 et 20 dirhams peinent à dépasser les 27 % et 15 %. Du côté des pièces de monnaie, le volume recyclé par les CPT a reculé de 24 %, pour s’établir à 184 millions d’unités.
Le rôle de la Banque Centrale est déterminant dans l’évaluation du tri effectué par les CPT, qu’il s’agisse de billets valides ou non. En 2024, le volume total de billets traités en provenance des CPT s’est élevé à 1,4 milliard, dont 634 millions valides (+7 %) et 793 millions non valides (+10 %).
De son côté, Bank Al-Maghrib a traité automatiquement 666 millions de billets, soit une hausse de 29 % en un an. L’opération a permis de récupérer 412 millions de billets valides, un gain de 78 millions par rapport à 2023. Les grandes coupures de 200 et 100 dirhams représentent 90 % des billets ainsi examinés, contre 85 % l’année précédente. À l’inverse, les petites coupures ont vu leur part diminuer, passant de 76 à 69 millions.
Enfin, le programme de contrôle sur place a donné lieu à 1 579 missions, dont 64 auprès des CPT et 1 515 dans les établissements bancaires. Les écarts relevés lors de ces inspections ont été corrigés dans 74 % des cas.
