Le ministère de l’Économie et des Finances, à travers la Direction du Trésor et des Finances Extérieures, organise ce mardi 28 octobre une nouvelle adjudication de bons du Trésor sur le marché domestique. L’opération, dont le règlement est prévu pour le 3 novembre, propose aux investisseurs plusieurs lignes de maturité, allant de six mois à vingt ans.
Les titres à court terme — 13 et 26 semaines — seront soumis à des offres en taux, tandis que ceux de maturité plus longue — deux, dix et vingt ans — seront proposés sur la base de prix. Les offres seront reçues entre 8h30 et 11h. Les intermédiaires en valeurs du Trésor auront également la possibilité de soumettre des offres non compétitives, conformément à la réglementation de Bank Al-Maghrib.
Parmi les lignes ouvertes figurent un bon à 26 semaines, avec échéance au 4 mai 2026, ainsi qu’un titre à deux ans à 2,40 % de taux nominal, arrivant à échéance le 15 mai 2028. Deux lignes à long terme complètent cette opération : une à dix ans (ISIN MA0002018960), au taux de 2,90 %, et une autre à vingt ans (MA0002018986), avec un taux nominal de 3,40 %.
Les émissions de bons du Trésor constituent l’un des instruments fondamentaux de financement de l’État. Elles permettent au gouvernement de mobiliser des ressources auprès du marché intérieur afin de couvrir ses besoins budgétaires, notamment en matière de dépenses sociales, d’investissement public ou de soutien aux grands chantiers nationaux. Ce mécanisme permet aussi de réguler la liquidité bancaire et de structurer la courbe des taux, outil essentiel pour les opérateurs économiques.
Ces émissions régulières jouent un rôle clé dans la gestion proactive de la dette publique, en diversifiant les sources de financement tout en maintenant un équilibre entre coût et risque. Pour les investisseurs institutionnels — banques, compagnies d’assurance, caisses de retraite —, ces titres offrent une opportunité d’investissement sûre, avec des rendements fixes et une bonne liquidité sur le marché secondaire.
À travers ces adjudications, l’État poursuit donc une stratégie visant à assurer la soutenabilité de sa dette tout en soutenant la dynamique économique nationale. La confiance des marchés dans ces opérations repose à la fois sur la transparence des procédures, la régularité des émissions et la solidité des fondamentaux macroéconomiques du Royaume.
