Le marché des Organismes de Placement Collectif Immobilier (OPCI) poursuit sa dynamique au Maroc. Selon les données arrêtées à fin décembre 2024, le secteur a franchi un nouveau seuil avec un actif net dépassant 109 milliards de dirhams, soit une progression notable par rapport aux périodes précédentes.
Sur l’ensemble de l’année, 55 OPCI étaient effectivement gérés, pour un total de 62 agréés par l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC). Près de 90 % des structures adoptent une stratégie d’investissement diversifiée, couvrant plusieurs typologies d’actifs, contre une minorité spécialisée sur des segments ciblés.
Les actifs immobiliers détenus par ces véhicules d’investissement s’élèvent à plus de 132 milliards de dirhams, répartis sur 1 809 biens. L’endettement global reste maîtrisé, autour de 31 milliards de dirhams.
Le portefeuille immobilier reste fortement concentré sur les bureaux, les locaux commerciaux et les bâtiments à usage administratif. Ces catégories représentent ensemble la majorité des investissements, aussi bien chez les OPCI diversifiés que spécialisés. Les taux d’occupation reflètent un marché stable : 94,9 % sur le plan physique et 93,7 % en termes financiers.
La répartition géographique des actifs révèle une prédominance des régions de Casablanca–Settat et Rabat–Salé–Kénitra, suivies par Marrakech–Safi et Fès–Meknès. Certaines zones, comme Laâyoune–Sakia El Hamra ou Dakhla–Oued Ed Dahab, restent encore marginales dans les portefeuilles.
Du côté des investisseurs, les compagnies d’assurances et organismes de retraite dominent largement la structure du capital, aux côtés des banques, de la CDG et des entreprises non financières.
Avec une poche immobilière représentant plus de 94 % des actifs, les OPCI confirment leur rôle structurant dans le financement de l’immobilier professionnel, tout en offrant un outil d’investissement sécurisé et réglementé pour les institutionnels.
